Capteur de pression de suralimentation
Le capteur de pression de suralimentation mesure la pression d’air envoyée par le turbocompresseur dans le collecteur d’admission. Installé le plus souvent sur la tubulure d’admission, il convertit la pression relative en signal électrique transmis au calculateur moteur. Celui-ci ajuste alors la quantité de carburant, le calage d’injection et la régulation de la soupape de décharge. Grâce à ce composant, le moteur reçoit en permanence le mélange air/carburant optimal, limitant la suralimentation excessive et prévenant la surchauffe. Le capteur MAP (Manifold Absolute Pressure), parfois appelé capteur de pression turbo, fonctionne à l’aide d’une cellule piézorésistive dont la résistance varie avec la pression. Un circuit électronique interne transforme cette variation en tension ; le calculateur interprète ensuite cette tension selon une cartographie précise.
Quand changer la pièce ?
- Durée de vie moyenne : entre 120 000 et 160 000 km, mais elle dépend du type de conduite et de la qualité du carburant.
- Signes d’usure :
- Perte de puissance, surtout à bas régime ou lors des dépassements.
- Accoups à l’accélération, montée en régime irrégulière.
- Voyant moteur allumé avec code défaut P0236, P0105 ou équivalent.
- Consommation de carburant en hausse et fumées noires à l’échappement.
- Démarrage difficile par temps chaud ou après un arrêt bref.
- Périodicité conseillée : contrôle visuel et diagnostic électronique tous les 60 000 km. Remplacement préventif recommandé lors du changement de turbocompresseur ou si les valeurs de pression mesurées dévient de plus de 10 % de la valeur de consigne.
Pourquoi changer ?
- Préserver les performances : un capteur de pression de suralimentation défaillant fausse les calculs du calculateur. Le moteur tourne alors en mélange trop riche ou trop pauvre, entraînant perte de couple et réponse à l’accélérateur retardée.
- Éviter la surconsommation : une mesure erronée incite le calculateur à injecter trop de carburant ; jusqu’à 15 % de consommation supplémentaire peuvent être observés.
- Limiter la pollution : des valeurs de pression incohérentes génèrent des émissions accrues de NOx et de particules, risquant un échec au contrôle technique.
- Protéger le turbocompresseur : si la vraie pression dépasse la consigne sans être détectée, la turbine tourne en surrégime, ce qui peut provoquer la casse de l’axe ou des ailettes.
- Éviter la mise en mode dégradé : le calculateur peut limiter la suralimentation à un niveau minimal pour prévenir les risques, bloquant la vitesse maximale autour de 80 km/h. Un remplacement rapide du capteur de pression turbo restaure immédiatement la pleine puissance.
- Prévenir les pannes annexes : un mauvais dosage air/carburant augmente la température des gaz d’échappement, ce qui détériore la vanne EGR, le filtre à particules et, à terme, le catalyseur.